Dans le but d’impliquer les professionnels des médias dans la Promotion des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSRs), l’ABUBEF a organisé un atelier de deux jours à l’intention de 8 journalistes de différents médiums, en date du 22 et 23 Novembre 2018, dans les enceintes du siège de l’ABUBEF. L’objectif de cet atelier était l’orientation de ces journalistes sur la santé sexuelle et reproductive ainsi que les droits y afférent.
Au cours de cet atelier, il a été rappelé que le rôle des médias dans la société est incontestable : les medias ont un rôle informatif et éducatif indispensable pour les citoyens. Ils ont également un rôle de divertissement. De nos jours, rares sont les foyers qui ne disposent pas d’appareil permettant l’accès à diverse information. Au minimum, une famille possède un poste radio. Les mass médias se voient comme un élément qui permet à une personne ou à une famille de rester liées au monde.
Les médias burundais traitent rarement des sujets en rapport avec la santé sexuelle et reproductive, malgré leur importance dans le développement du pays. ABUBEF estime que les médias devraient s’intéresser aux questions relatives aux Droits de la Sante Sexuelle et Reproductive (DSSRs) tels que les sujets relatifs à la sexualité, à la fécondité et la reproduction. Ces aspects étant considérés comme les plus intimes et privés de la vie des gens, mais aussi par manque de connaissance suffisante en la matière, certains journalistes ont peur de s’y aventurer ; ce qui explique pourquoi beaucoup de questions relatives à la santé sexuelle et reproductive restent méconnues du grand public. De plus des barrières culturelles et les tabous entourant la sexualité empêchent souvent les gens de s’informer sur la santé et les soins en matière de la santé sexuelle et reproductive. En organisant l’atelier, ABUBEF a voulu doter les journalistes des connaissances de base leur permettant de traiter des sujets de la sante de la reproduction.
La santé sexuelle et reproductive (SSR) a un impact considérable sur le développement économique et social des pays. Quand nous enregistrons toujours : des femmes qui meurent après l’accouchement ou en raison du sida laissant des orphelins, des filles forcées d’abandonner l’école suite aux grossesses non désirées et non planifiées pour prendre en charge leurs frères et sœurs, des filles se mariant trop tôt et commençant à avoir des enfants trop tôt, ce qui peut en conséquence limiter leurs possibilités de pouvoir contribuer au développement de leurs.
Ce ne sont pas des sujets tabous. Il est donc impératif pour les médias d’attirer l’attention des décideurs en vue de doter le pays, les politiques et les programmes favorables à une bonne santé sexuelle et reproductive de la population.
L’atelier a permis à l’ABUBEF de susciter l’intérêt des journalistes pour les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive ainsi que les droits y afférents en particulier les droits de la femme et des jeunes. ABUBEF s’engage à continuer à travailler avec les professionnels des medias en vue d’informer le public et de promouvoir un environnement favorable à une bonne santé sexuelle et reproductive.