Le 8 mars 2025, la province de Bubanza a été animée par les festivités marquant la Journée Internationale des Droits de la Femme. Placée sous le thème : Femme, pilier du développement : soutenons-là pour l’atteinte de la vision 2040-2060.Cette célébration a rassemblé divers acteurs engagés dans la promotion des droits des femmes et des filles.
Une délégation de l’ABUBEF, appuyée par le programme RHRN2, a activement participé aux cérémonies en mettant en avant ce message clé :
« Éducation des filles, au-delà des obstacles, pilier du développement ! »
Cette délégation composée par la Présidente nationale, la Directrice exécutive, la Présidente nationale du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) et d’autres responsables ainsi que le staff, a pris part au défilé officiel aux côtés d’autres organisations de la société civile. La participation de l’ABUBEF visait à réaffirmer son engagement pour l’accès des filles à une éducation de qualité et la lutte contre les obstacles entravant leur avenir.
Le Forum National des Femmes plaide pour des réformes légales
Représenté par Mme Émérence Bucumi, le Forum National des Femmes a souligné l’importance d’un encadrement accru des jeunes filles pour prévenir les grossesses précoces. Il a aussi plaidé en faveur de l’accès des filles aux études supérieures, notamment dans les domaines scientifiques, afin qu’elles puissent jouer un rôle actif dans le développement du pays.
En outre, le Forum a insisté sur la nécessité d’une réforme du Code des personnes et de la famille pour garantir l’égalité des droits de succession entre filles et garçons.
Un plaidoyer fort pour l’éducation des filles
Lors des discours officiels, le Président de la République, S.E. Evariste Ndayishimiye, a réaffirmé son engagement en faveur de l’éducation des jeunes filles. Il a mis en lumière plusieurs défis sociaux préoccupants, notamment :
🔹 Les grossesses précoces et leurs conséquences sur la scolarisation des filles.
🔹 Les violences basées sur le genre, l’infanticide et l’avortement clandestin.
🔹 L’abandon des enfants dû à l’absence de reconnaissance paternelle.
Il a dénoncé la pratique où certains enfants nés de filles célibataires sont inscrits sous le nom de leurs grands-parents, appelant à des mesures urgentes pour garantir la reconnaissance et la protection de ces enfants.
Des distinctions pour honorer les acteurs du changement
Cette journée a également été marquée par la reconnaissance de 18 personnes ayant contribué aux avancées en matière de droits des femmes, notamment dans la mise en œuvre du Plan d’Action de Beijing, qui célèbre cette année ses 30 ans. Parmi les récipiendaires figure :
La jeune Fille Irakoze Jeanne, surnommée Jaira la slameuse, influenceuse engagée dans le domaine des droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) et de la prévention des grossesses non désirées en milieu scolaire.
🔹 L’éducation des filles est un levier essentiel pour un développement durable et inclusif. À travers des actions concrètes et un plaidoyer renforcé, il est impératif de continuer à œuvrer pour un Burundi où chaque fille peut réaliser son plein potentiel.
La santé sexuelle et reproductive nous concerne tous!