En date du 13 au 14 novembre 2024, une équipe de sénateurs issue des commissions juridiques, politique et sociales, a rencontré des jeunes filles de la Province Kayanza et Kirundo victimes des grossesses non désirées en milieu scolaire confrontées à des difficultés de réintégration scolaire après accouchement.
Ces filles ont partagé leurs témoignages poignant sur les obstacles rencontrés, notamment la perte de motivation et les retards scolaires, parfois jusqu’à trois ans et le risque de grossesse précoce à nouveau. Elles ont exprimé leur souhait de pouvoir reprendre l’école dès qu’elles en ont le désir, sans délai.
Les sénateurs ont expliqué que cette situation découle d’un conflit entre la loi sur les violences basées sur le genre et le règlement scolaire actuel, notamment l’article 70, qui limite la réintégration à 12 mois après la naissance. Ils ont promis de porter cette problématique au parlement pour réformer la législation.
Les échanges se sont déroulés sur deux jours dans les provinces de Kirundo et Kayanza et ont été organisé par l’ABUBEF dans le cadre de son programme RHRN2, visant à réduire les grossesses précoces et non désirées chez les adolescents et leurs conséquences.
La Directrice du Centre de Développement Familial et Communautaire (CDFC) de Kayanza, Mme Ndayisaba Celenie a rappelé que 138 cas de viols, dont plusieurs touchant des filles de 15 à 18 ans, ont été enregistrés entre octobre 2022 et juin 2023 dans la province. Elle a également souligné l’importance de réexaminer la législation pour permettre aux jeunes mères de retourner à l’école dès six mois après l’accouchement, dans l’intérêt de l’enfant et de l’éducation.
Touchés par ces témoignages, les sénateurs ont promis de soumettre ces préoccupations au Sénat pour réévaluer l’article 70 du règlement scolaire et améliorer la réintégration des jeunes filles.
Signalons que cette rencontre entre ces sénateurs et les jeunes filles de la Province Kayanza et Kirundo victimes des grossesses non désirées en milieu scolaire fait partie des activités de plaidoyer de l’ABUBEF, via son programme RHRN2, pour lutter contre les grossesses précoces et leurs conséquences.
L’ABUBEF reste au service de la population pour le bien-être familial !